ICANN/GNSO GNSO Email List Archives

[ga]


<<< Chronological Index >>>    <<< Thread Index >>>

Re: [ga] Re: ICANN before the US Senate...


On Wed, Aug 06, 2003 at 02:32:14PM -0400,
 L. Gallegos <jandl@xxxxxxxxx> wrote 
 a message of 160 lines which said:

> If an existing manager is doing its job, there would be no change. 

I disagree strongly: delegation of a ccTLD is not a lifetime job,
unlike being king or pope. Even if the manager does a good job,
stakeholders may want to replace it with another organization which
will do its job in another way (offer new services, have different
registration rules, etc).

".eu", for instance, is awarded for five years only. After that, a new
registry may be selected by the European Union.

> or it is proven that the ccTLD is not operating or serving its
> community - i.e., domains are not assigned, nameservers not
> working...

Interestingly enough, ICANN does nothing when a domain is obviously
broken. A good example is ".ml" (Mali) which has *not one* name server
working for two months (and, before that, only one working for several
years). (An article in French is attached.)

A check of ORSC root show that alternative roots are not better in
that respect, although it is one of the few cases where you can take
purely technical and objective decisions: most TLD in ORSC are
completely broken (not one nameserver working).

> IANA's guidelines have to be well defined, but under those
> guidelines it can be a-political.

I maintain it is impossible.

> IANA was designed to be a-political. ICANN has politicized the DNS.

Jon Postel refused to delegate ".tf" (French Southern Territories, a
few islands off the coast of Antarctica) to people in France but gave
the domain to a company in London. And IANA was apolitical? Only ICANN
introduced evil policies in the DNS?

Depuis le début du mois de juin 2003, plus aucun des serveurs de noms
du domaine national malien, ".ml", ne répond. Cas assez rare dans les
annales de l'Internet, un domaine national entier disparait.

Sur les six serveurs déclarés (ce qui est beaucoup pour un pays de la
taille du Mali), deux ignorent qu'ils sont censés être serveurs (ce
qu'on appelle une "lame delegation"), un n'a pas de logiciel de
serveur de noms qui tourne et les trois autres ne répondent pas pour
".ml".

La plupart des sous-domaines de ".ml" fonctionnent encore vaille que
vaille, car l'un des trois derniers serveurs, géré par la Sotelma,
l'opérateur de télécommunications historique, est également secondaire
pour les sous-domaines de ".ml" et répond pour eux. Pour encore
combien de temps ?

On notera que les trois machines de la Sotelma présentes dans la liste
des serveurs de noms de ".ml" répondent bien avec d'autre protocoles
(on peut utiliser ping). Ce qui montre que ce n'est pas un problème
d'électricité ou de connectivité de base, ce qui est fréquent en
Afrique. Il est donc certain que le service pourrait être rétabli en
quelques heures par une intervention sur les machines de la Sotelma.

Cette situation n'est pas nouvelle. Depuis au moins cinq ans, la
majorité, puis la quasi-totalité des serveurs de noms de ".ml" étaient
défaillants. La communauté Internet locale, réduite numériquement mais
comptant des gens compétents, puis des amis étrangers, ont signalé cet
état de chose et essayé de le faire changer. Sans jamais de réponse de
la part des responsables en titre du NIC malien.

L'ICANN prétend "assurer la stabilité de l'Internet et l'intégrité du
DNS". Mais elle n'a jamais procédé aux tests techniques les plus
élémentaires. Si le domaine malien est particulièrement défectueux, la
plupart des domaines nationaux ont des problèmes techniques divers, et
l'ICANN n'a rien fait jusqu'à présent pour améliorer le fonctionnement
technique de l'Internet, ne se consacrant qu'à sa propre stabilité.

Les gestionnaires de domaines nationaux doivent affronter une lourde
bureaucratie pour le moindre changement dans la racine du DNS, gérée
par l'ICANN ("la fonction IANA" dans la jargon de la gouvernance
Internet). Mais, en échange de cette bureaucratie, et des sommes
prélevées pour la faire fonctionner, l'ICANN n'assure même pas le
service minimum de vérification du bon fonctionnement des domaines
délégués.


--
Stéphane Bortzmeyer
bortzmeyer@xxxxxx
Actuellement ingénieur à l'AFNIC, mais s'exprimant ici en son nom 
propre.
Stéphane Bortzmeyer a participé à plusieurs opérations de formation
aux techniques Internet en Afrique et a pu apprécier l'existence de
compétences locales solides.



<<< Chronological Index >>>    <<< Thread Index >>>